Nantes : les recrutements cadres 2017 entre économie traditionnelle et numérique

  • Twitter Cadremploi
  • Facebook Cadremploi
  • Linkedin Cadremploi
Actualités et conseils sur les carrières dans le grand ouest
Territoire
Publié le vendredi 31 mars 2017
Nantes-sommaire_m

Par Quentin Velluet

Premier port de la façade atlantique, Nantes ne manque pas d’arguments pour attirer les cadres. Si ses filières historiques, comme l’agroalimentaire, l’automobile, ou l’industrie navale continuent de recruter à plein régime, côté numérique, la métropole n’est pas en reste et offre de belles opportunités grâce à des start-up prometteuses.

 

Deux mondes se côtoient à Nantes. D’un côté, celui de l’économie historique des chantiers navals de Saint-Nazaire et de quelques monuments de l’agroalimentaire comme BN, Tipiak ou LU. De l’autre, le monde à venir, porté par les secteurs des énergies marines renouvelables, des biotechnologies, de la silver économie ou encore du numérique. Tous deux contribuent à garantir à la Cité des Ducs de Bretagne, une croissance de l’emploi supérieure à la moyenne nationale. Et ce, depuis 20 ans.

 

Des places sont à prendre dans le numérique

Dans le numérique, la croissance de l’emploi nantais truste la première place en France. Le secteur représente 7,7 % de l’emploi et la métropole compte quelques pépites qui dynamisent discrètement le marché de l’emploi, notamment celui des cadres. C’est le cas du service de conseil en e-marketing Lengow, de la plateforme de commerce conversationnel iAdvize.

Mais aussi de Speachme, spécialisée dans les tutoriels professionnels interactifs. Elle revendique 500 000 utilisateurs dans le monde dont quelques clients prestigieux comme Tesla ou Airbus. Présente à Toulouse, Brighton (Grande-Bretagne) et même aux États-Unis, la start-up veut embaucher une centaine de cerveaux qui viendront rejoindre en 2017 les 40 salariés actuels. « 50 à 60 % des recrutements concernent le marketing », précise Charline Auguste, project manager et happiness captain chez Speachme. Les places sont chères car la concurrence est internationale. La start-up fait d’ailleurs partie du collectif Reviens Léon, qui promeut les entreprises françaises du numérique à l’étranger et drague tout particulièrement les talents de la Silicon Valley.

 

Ingénieurs et commerciaux toujours très demandés

« Nantes est une ville plutôt attractive en matière d’emploi », assure Sébastien Mins, chasseur de têtes et dirigeant du cabinet CapSearch. Un bon point, qui a participé à placer en 2016 la ville en troisième position du classement Cadremploi des villes préférées des cadres. Selon Sébastien Mins, les secteurs des biens d’équipement (notamment l’agroalimentaire et l’automobile) et l’industrie au sens large ont encore de beaux jours devant eux : « Ces secteurs recrutent surtout des profils finance ou commerciaux mais aussi des ingénieurs purs, tournés vers la recherche & développement », souligne le chasseur de têtes. Un constat confirmé par Pôle emploi qui, en 2016, prévoyait 1 075* embauches en CDI, d’ingénieurs, cadres d’études et chefs de projet en recherche et développement ou en informatique. En bon observateur, Sébastien Mins a également remarqué que les activités s’internationalisent. Selon lui, les candidats qui tireront leur épingle du jeu seront ceux pour qui l’export n’a pas de secret.

 

Des secteurs à éviter ?

Début 2017, le constructeur de navires STX a annoncé 200 recrutements, dont une majorité concerne des ingénieurs. Si ses activités, comme celles de DNCS, se portent bien, ce ne serait pas le cas de toutes les branches de l’industrie nantaise : « L’aéronautique sera en déclin dans les mois qui viennent, vu que les programmes Airbus vont bientôt prendre fin », affirme Sébastien Mins. Un avis à prendre avec prudence, car le carnet de commandes du constructeur aéronautique est censé assurer 8 à 10 ans d’activité aux usines de Nantes et Saint-Nazaire et donc possiblement quelques postes à pourvoir d’ici là.

 

*Enquête Besoins en main d’œuvre 2016 de Pôle emploi pour les Pays-de-la-Loire.