ID4CAR, moteur de croissance pour la voiture de demain

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Actualités et conseils sur les carrières dans le grand ouest
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Publié le mardi 23 mai 2017
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Par Rozenn Gourvennec

Depuis 2006, le pôle de compétitivité ID4Car soutient l’innovation, la performance et le business dans les secteurs de l’automobile et de la mobilité en Bretagne, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes. 

Développer l’innovation et faire du Grand Ouest une région forte sur quatre grands marchés (automobile, véhicules spécifiques, machinisme agricole/ enginsoff-road/robotique mobile et services de mobilité), tels sont les principaux objectifs stratégiques du pôle de compétitivité ID4Car. Ce pôle compte près de 300 membres, dont deux-tiers de grandes entreprises et PME, et un tiers de laboratoires et d’écoles. Depuis la fusion avec l’Institut automobile du Mans (IAM), le 1er janvier dernier, de nouveaux objectifs sont venus s’ajouter au tableau : le pôle soutient désormais ses membres sur le plan de la performance et du business.

Les filières automobile et mobilité DANS LE GRAND OUEST en chiffres

  • 90000 emplois sur la filière dans le Grand Ouest
  • 900 entreprises - 235 laboratoires 300 membres ID4Car
  • 68 % des projets accompagnés et labellisés par le pôle ont obtenu un financement public
  • 130 projets financés 310 M€
  • 40 missions menées dans le monde

Projets et innovations

En clair, il s’agit de générer de la croissance par l’innovation, de transformer les projets en succès commerciaux et d’accroître la visibilité des entreprises en Europe et à l’international. Grâce au business collaboratif, les entreprises membres peuvent se regrouper afin d’accéder à des marchés. OMA Group est, par exemple, le regroupement de six moulistes de la région Pays de la Loire, représentant 140 salariés et qui associent leurs savoir-faire depuis 2009 pour répondre en offre globale. Grâce à cette collaboration, ils ont pu accéder à de nouveaux donneurs d’ordres et enregistrer une augmentation de leur chiffre d’affaires de 6%.

Le pôle permet aussi aux PME de mutualiser leur coût de R&D, d’accéder à des financements privés/publics et à des conseils personnalisés en lien avec leur phase de développement. Une offre qui a fait ses preuves : 68 % des projets des membres accompagnés et labellisés par le pôle ont obtenu un financement public. En dix ans, 110 millions d’euros de financement public ont été mobilisés.

Une filière qui recrute

Les entreprises du pôle bénéficient également, comme tout l’écosystème automobile français actuellement, d’une conjoncture favorable, avec des résultats et des recrutements en hausse. Au Mans, l’usine Renault prévoit d’embaucher 100 personnes en CDI en 2017, dans tous les domaines : cadres, managers, techniciens et conducteurs d’installation dans les secteurs maintenance, qualité ou logistique. À Cléon, en Seine-Maritime, le constructeur a également annoncé la création de 200 postes en CDI au cours de l’année. Près de Rennes, PSA-La Janais recrute 400 personnes en mission intérim de longue durée pour accompagner le lancement de la nouvelle Peugeot 5008. L’expérience dans les métiers d’agents de construction automobile n’est pas nécessaire puisque des formations sont proposées en début de mission. À Sablé-sur-Sartre, l’usine de Valéo, en pointe dans le domaine de la micro-hybridation, prévoit lui aussi d’étoffer ses effectifs en 2017. L’heure est donc à l’embellie dans ce secteur qui commence à retrouver sa forme d’avant la crise économique.

Interview

Sergio Capitao da Silva
Directeur général Pôle ID4Car

« L’usine du futur et le véhicule connecté créent de nouveaux besoins »

Comment se porte le marché de l’automobile actuellement ?

Il reprend de très belles couleurs, puisque plusieurs entreprises recrutent, telles PSA, Renault ainsi que de nombreuses PME en pleine croissance. Ce phénomène s’explique par deux raisons : la pyramide des âges et les importants enjeux à venir dans le secteur automobile.

Quels sont les profils les plus recherchés ?

L’usine du futur nécessite des profils d’ingénieurs en robotique et en technologies du numérique. Les volumes augmentant, on recense également des besoins pour la fabrication des produits, avec des profils de techniciens et d’opérateurs, toutes compétences confondues. Pour les véhicules connectés, les demandes portent sur l’électronique de puissance, le hardware, le développement de logiciels, l’analyse de données, la cybersécurité... Dans l’après-vente automobile, on recherche des experts dans la maintenance et la réparation de véhicules hybrides. Enfin, un dernier secteur émerge : les services liés à la mobilité.

Et quels sont les métiers en tension ?

Les ingénieurs en électronique de puissance, les data analysts et les métiers liés à l’usine du futur et aux véhicules connectés. 

LE GROUPE GRUAU PRÉVOIT L’EMBAUCHE DE 50 À 80 COLLABORATEURS EN 2017

Leader européen de la carrosserie sur véhicule utilitaire, le groupe Gruau vise désormais les premières places mondiales ! Pour ce faire, le constructeur-carrossier implanté à Laval depuis 1889 a lancé en 2016 un vaste plan d’investissement de 39 millions d’euros sur deux ans destiné à moderniser certaines de ses usines, augmenter ses capacités de production et poursuivre son internationalisation. Un nouveau bâtiment de 2 000 m² va être construit, le parc de stockage des véhicules agrandi et le centre de formation qui existe depuis 1993 réhabilité. Un espace dédié à l’innovation, baptisé «G’Innov-Lab», est par ailleurs déjà opérationnel. «Notre objectif est de doubler notre activité et de passer d’un chiffre d’affaires de 218 millions d’euros en 2016 à 400 millions d’ici quatre à cinq ans, affirme Patrick Gruau, président du groupe familial. Cette expansion va bien sûr s’accompagner de recrutements. Nous avons déjà augmenté notre effectif de 214 collaborateurs en 2016 et prévoyons d’en recruter entre 50 et 80 en 2017. De nombreux profils sont concernés : ingénieurs généralistes, ingénieurs méthode, spécialistes en électricité, approvisionneurs, caristes, préparateurs de commandes, responsables magasin… ». Le groupe de 1350 salariés répartis sur 18 sites en France et dans le monde transforme chaque année 50000 véhicules de série en fourgons, bennes, véhicules isothermes, voitures de police, foodtrucks ou ambulances. Il a vendu, en décembre 2016, son premier véhicule utilitaire électrique, l’Electron II, et travaille sur le développement de nouveaux produits.