Et si on travaillait hors du bureau ?

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Actualités et conseils sur les carrières dans le grand ouest
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Publié le mardi 23 mai 2017
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Télétravail, co-working, desk sharing, flex office… de nombreuses entreprises ont modifié leur façon de travailler pour offrir plus d’autonomie et de responsabilités à leurs collaborateurs.

Selon une enquête de l’Obergo (Observatoire du télétravail et de l’ergostressie), le télétravail concerne seulement 2 % de salariés en France... contre 35 % aux Pays-Bas. Il rendrait les salariés 15 % plus productifs. La société de conseil LBMG-Worklabs accompagne les entreprises qui souhaitent proposer à leurs salariés de nouveaux modes de travail. À l’origine de cette start-up, trois jeunes de la génération Y qui n’ont pas voulu du modèle d’entreprise de leurs aînés. « Nous nous sentions étouffés par l’organisation du travail, raconte Frantz Gault, directeur général. En tant qu’enfants du digital, on ne comprenait pas pourquoi il fallait aller tous les matins au bureau alors qu’il existe des ordinateurs portables, pourquoi les organisations étaient très hiérarchiques et pourquoi le bureau ne pouvait pas être aussi agréable qu’un café Starbucks. Au début, en 2010, on nous a pris pour des fous, maintenant on est passé au statut d’experts. »

Nomades du travail

Toutes les entreprises du CAC 40 se sont mises au télétravail

La société aide les entreprises à se libérer et à organiser le co-working, le télétravail ou le desk-sharing (bureau partagé). « L’entreprise de demain ressemble au théâtre moderne. Dans le théâtre ancien, on avait une unité de lieu, de temps, d’action, un modèle que le théâtre moderne a cassé. Avec le télétravail et le co-working, on peut travailler où on veut, quand on veut, libéré de la hiérarchie. Le desk-sharing est la suite logique de ce phénomène. À la maison ou en tiers-lieu, les salariés peuvent se concentrer. Ils viennent au bureau pour interagir, collaborer avec les collègues. Aussi, les bureaux non occupés peuvent servir à d’autres collaborateurs ou l’espace libéré peut être transformé en espace collaboratif (flex-office). Toutes les entreprises du Cac 40 se sont mises au télétravail et de grands noms comme Société Générale, IBM, Sanofi, Axa, entre autres, pratiquent le desk-sharing ». Quant au co-working, il a fait des émules en quelques années. En témoigne l’engouement suscité par Néo Nomade, la plate-forme créée par LMBG Worklabs qui met en relation ceux qui cherchent un bureau et ceux qui disposent d’espaces de travail. Elle propose actuellement plus de 1 400 espaces dans 182 lieux de l’Hexagone et enregistre 6 000 réservations par mois. La jeune pousse vient de lever 1,6 millions d’euros et souhaite décupler les réservations de bureaux.

Interview

Muriel Buji-Charrier
DRH de Socomore à Vannes

« Le télétravail repose sur la confiance employeur-salarié »

Comment et pourquoi avez-vous mis en place le télétravail ?

M. B-C Nous nous y sommes mis il y a une dizaine d’années à l’initiative d’un collaborateur qui devait déménager, puis de façon plus formelle en 2014. Le télétravail est une déclinaison de notre projet « Socopolis » qui consiste à changer nos façons de travailler. Une dizaine de personnes télétravaillent un à deux jours par semaine, surtout ceux qui habitent loin de leur lieu de travail.

Quelles sont selon vous les conditions de réussite ?

M. B-C Le préalable absolu est la confiance de la direction envers les télétravailleurs. Ensuite, il faut un environnement technique au point, et une formalisation pour encadrer de façon précise les conditions du télétravail.

Quels sont les avantages pour l’entreprise ?

M. B-C C’est un confort pour les salariés, qui passent moins de temps sur la route et peuvent mieux se concentrer sur leur sujet, prendre du recul.