Normandie : l’union fait la force

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Actualités et conseils sur les carrières dans le grand ouest
Territoire
Publié le jeudi 14 juin 2018
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La fusion des deux Normandie favorise l’émergence d’un territoire conquérant sur le plan économique. Avec près de 226 000 établissements, il compte désormais 1,28 million d’emplois, dont 11 % de cadres.

La situation des 3,3 millions de Normands ferait-elle des envieux ? Le PIB par emploi, de 70 610 euros, se place au quatrième rang de la hiérarchie des régions métropolitaines françaises. De quoi relativiser, à tout le moins, le neuvième rang du PIB total, de peu supérieur à 90 milliards d’euros. Reste un constat : la Normandie unifiée a, de fait, plus d’une carte à jouer. Bien qu’en partie rurale, elle compte aujourd’hui quinze intercommunalités de plus de 50 000 habitants. Autour de la Seine, axe de circulation centrale en Europe, elle constitue un écosystème reconnu pour ses performances industrielles et logistiques, et ce dans plusieurs types d’écosystèmes.

Seine-Maritime et Calvados en tête

L’emploi se concentre majoritairement dans deux des cinq départements normands : la Seine-Maritime, autour notamment de Rouen et du Havre (39,7 %), et le Calvados, dont le chef-lieu est Caen (22,1 %). Spécificité notable : 20 % de la richesse locale est produite par l’industrie. Ce secteur ne rassemble pourtant plus que 6 % des établissements et voit ses effectifs diminuer depuis près de vingt ans. Les services (50 % des établissements), le commerce et l’agriculture (17 % chacun), ainsi que la construction (10 %) le dominent désormais largement en nombre d’entités économiques. Plusieurs grands groupes et entreprises leaders siègent, ou sont implantés, sur le territoire normand : Elle & Vire, Agrial, Danone, Renault, Safran, Aptar, EDF, Areva, Naval Group, GSK, Sanofi Pasteur, Vuitton… entre autres. Travailler dans cette région, à la fois maritime et fluviale, occasionne fréquemment des contacts avec l’étranger : un gros tiers (36 %) du PIB normand est ainsi réalisé à l’export. Les principaux clients des entreprises locales sont aujourd’hui en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Autre spécificité régionale : l’importance de la recherche, encore « faible » en matière d’emplois (11 600 dont 57 % de chercheurs), mais que les entreprises privées portent largement, notamment dans les secteurs automobile, aéronautique et de la chimie. La Normandie se targue enfin, et légitimement, d’être une destination touristique majeure, en France comme en Europe. Elle accueille 14 millions de visiteurs par an et génère une consommation chiffrée à 5,4 milliards d’euros, allant jusqu’à 50 000 emplois en haute saison. Cette manne profite aussi aux entreprises. Un chiffre révélateur : la moitié des nuitées qui sont désormais réservées dans les établissements hôteliers normands s’inscrivent dans le cadre du tourisme d’affaires.

Réunis pour la compétitivité

La Normandie compte une trentaine de structures de soutien aux filières économiques régionales, dont six pôles de compétitivité. L’apport public régional à ces entités a atteint les cinq millions d’euros en 2015. Mov’eo entend fédérer la communauté des nouvelles mobilités. Nov@log planche sur des projets en lien avec la logistique et le transport multimodal. TES regroupe un écosystème autour des transactions électroniques sécurisées. Valorial se tourne vers les acteurs de l’agroalimentaire. Cosmetic Valley défend son image de premier réseau mondial de la parfumerie-cosmétique. Hippolia, enfin, œuvre à l’amélioration de la compétitivité de la filière équine. Même s’ils dépassent souvent les frontières normandes, ces pôles comptent chacun des dizaines, voire des centaines de membres.et le territoire n’est pas toujours attractif.